Vendredi 27 février, les portes ouvertes avec une soirée festive, qui se prolongera à la MJC, seront l'occasion de fêter les dix ans de Paroles de Femmes. Mais la joie est nimbée d'inquiétude pour la présidente Betty Fournier. Les finances de l'association ne sont pas au mieux. Le déménagement, de la place de la Libération (dans un local municipal) au 8 rue de la Madeleine, a causé des dépenses supplémentaires. Certes, la mairie assure le paiement du loyer, mais le versement de la caution et surtout les frais d'électricité et de chauffage sont à la charge de l'association. La subvention de l'État, puisque Paroles de Femmes est agréée, se fait attendre. La présidente a sollicité le conseil général pour 1 500 € d'aide, vu que l'association a également une «mission de service public départemental», mais la réponse est en stand-by. «La situation est difficile. Nous ne savons pas si nous serons là l'an prochain», convient Betty Fournier.
Un bénévolat presque intégral
La structure ne compte qu'une seule salariée et repose sur une équipe de bénévoles. Son action auprès des femmes (notamment victimes de violences conjugales) se lit dans les chiffres. En 2014, Paroles de Femmes a accueilli 1 483 personnes pour tout type de problèmes (santé, logement, travail…) mais surtout 215 femmes en suivi et accompagnement, dont 86 % victimes de violences domestiques.
L'association, à la demande des établissements, va aussi à la rencontre des lycéens et collégiens (423 l'an dernier, surtout des classes de seconde des lycées professionnels), sensibilise des travailleurs sociaux, gendarmes et médecins (155 professionnels) car elle a un statut d'organisme de formation. Ses conférences ont réuni 690 participants à Imagin'Cinémas. Un bilan qui plaide pour Paroles de Femmes et qui pourrait desserrer les cordons de la bourse des collectivités et institutions.